Pour le second numéro de notre rubrique « Vintage », nous sommes allés à la rencontre de François Kompany. C’est avec une grande disponibilité et sans langue de bois que notre ancien défenseur de 24 ans a accepté de répondre à nos questions.  

Tout d’abord François, comment ça se passe pour toi actuellement avec ce nouveau confinement ?  

C’est très compliqué ! Surtout maintenant avec ce nouveau confinement qui nous interdit de faire du sport en groupe dehors… Je m’entraînais avec un groupe composé de nombreux joueurs professionnels où on affrontait de nombreuses équipes de D1A et D1B pour tenter de garder de la forme physique…  

Tu es actuellement sans club depuis ton départ du Patro Eisden Maasmechelen. Comment fais-tu pour garder la condition et la force en vue de dénicher un nouveau club ?  

Je vais courir en solitaire dehors. Le temps passe plus vite, on va dire… Et puis on ne peut plus faire que ça, donc (rires).  

Honnêtement, tu appelles souvent ton frère Vincent afin qu’il t’aide dans le foot ?  

À ce niveau-là, non. Vincent n’a pas joué longtemps en Belgique donc il ne connaît pas trop les gens qui sont en place dans le football belge. J’ai toujours essayé de faire les choses de mon côté.

Parlons maintenant de ton ancien club… Si on te dit RFC Seraing, que réponds-tu ?  

D’excellents souvenirs… On s’était lancés dans un projet très compliqué où c’était la première année du RFC Seraing nouvelle version. Tout le monde nous voyait comme le Petit Poucet de la série, mais finalement, on a terminé à une très belle 4e place.  

Qu’as-tu retenu de ton passage au Pairay ?  

J’ai eu un très bon coach, en la personne de Monsieur Arnauld Mercier. Il était très fort défensivement. J’ai vraiment appris à ses côtés, et je l’ai retrouvé après mon passage chez vous à Roulers.  

Justement, pourquoi n’avoir porté nos couleurs qu’une saison afin de rejoindre Roulers ?  

Le coach n’a pas été conservé pour une raison que j’ignore, et comme de nombreux joueurs étaient attachés au mentor, moi y compris, nous avons décidé de quitter le club.  

Avec maintenant un peu de recul, pas de regret ? 

 Oh non… J’ai rejoint Roulers et l’année d’après on a joué la finale pour la montée face à Anvers. J’ai terminé dans l’équipe type de l’année. Donc, non pas de regret de ce côté-là. C’est un choix que j’ai fait, que je devais faire, parce que les gens qui étaient en place à Seraing ne comptaient pas spécialement sur moi. Alors qu’à Roulers, j’avais plus de garanties et j’ai connu une belle histoire.  

Quel est ton plus beau souvenir sous la vareuse “rouge et noir” ? 

 Ouf ça date hein… (rires). Je pense que c’était lorsque qu’on a affronté l’Antwerp. À l’époque, c’était toujours un match spécial. C’était le match à ne pas rater.  

Quel équipier t’a le plus impressionné durant ta saison ?  

Honnêtement, on avait une équipe très costaude ! Il n’y avait pas un joueur qui sortait du lot, mais bien plusieurs… Mais sinon, je pense directement à Mickael Tirpan, Samy Kehli, Florent Stevance, Grégory Dufer, Yahya Boumediene.  

Avec ces joueurs-là, terminer 4e n’était-il pas un échec ?  

… L’équipe s’était construite à la va-vite, la préparation d’avant-saison n’avait pas été bonne, et on avait commencé le championnat par une longue série de défaites. C’était un nouveau projet et après deux rencontres, tout le monde se demandait où il était tombé. Donc, non, ce n’est pas un échec, car jamais on n’aurait parié qu’on allait terminer dans le top 4.  

Tu aurais une anecdote à nous raconter ? 

Comme Micka Tirpan habitait Bruxelles aussi, on partait ensemble au foot. Et après un match, on avait décidé de se dépêcher pour vite remonter sur BX pour aller manger un bout. Mais à peine sorti de Liège, mon pneu éclate… Verdict, notre plan tombe à l’eau et on est rentré tard dans la nuit en attendant que la dépanneuse vienne nous chercher (rires). La galère !  

Qu’apprécies-tu dans ce renouveau du club ?  

Déjà, je suis content, car ils ont des supporters fidèles. J’adorais l’atmosphère familiale qui régnait dans le club. Je suis très heureux pour ces personnes qui sont restées au club après plusieurs années de galères. Je pense que le RFC Seraing a franchi une étape et que c’est maintenant aux joueurs de le faire travailler pour rejoindre la D1A dans les années à venir.  

Aurais-tu un petit mot pour les supporters ? 

Je leur souhaite vivement qu’ils puissent retrouver leur équipe au stade. Et que la saison soit belle. 

Que pouvons-nous te souhaiter pour la suite de ta carrière ?  

De trouver un club surtout ! Le Corona n’arrange rien et a mis tous mes plans à l’eau… Mais bon, c’est la vie hein… J’espère pouvoir jouer encore deux ou trois saisons à un niveau convenable, m’amuser, et faire de bons matches !

Merci à François ! Nous lui souhaitons de tout cœur de trouver un club rapidement !

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