A 48 ans, José Jeunechamps est donc de retour à la maison, après ses passages remarqués au Standard de Liège et au FC Metz, avant un court séjour à Charlton Athlétic, toujours avec José Riga.

Véritable passionné, José Jeunechamps est aussi un homme…passionnant à écouter. Le foot est comme une seconde peau chez lui.

Pour vous, il a répondu à nos questions : voici donc sa première interview en tant que T1 du RFC Seraing.

José, quel est ton état d’esprit après cette signature ?

On peut dire que je rentre au bercail. C’est à Seraing que tout a vraiment commencé pour moi. D’abord comme adjoint d’Henri Verjans, un gars formidable. Puis les choses ont moins bien tourné sportivement et on m’a demandé de reprendre l’équipe, un peu par la force des choses. C’est donc au Pairay que je suis devenu ce que l’on peut appeler un “bon” entraîneur amateur, je pense.

Puis ton parcours s’est considérablement étoffé !

Au Standard, j’ai découvert le football professionnel, j’ai passé un cap, en grande partie grâce à Dominique D’Onofrio. J’ai eu la chance de travailler aux côtés de véritables sommités, comme Tomislavc Ivic, Laszlo Bölöni ou Michel Preud’homme. Durant cette période, j’étais un peu comme une éponge (rires). J’absorbais tout ce que j’entendais. J’étais littéralement sous le charme de Monsieur Ivic. C’était la fine fleur du métier de coach. Je le mets sur le même pied que Mourinho ! 

Comment décrirais-tu ta philosophie ?

J’aime la rigueur et le travail bien fait. J’ai un schéma de jeu bien défini en tête et je suis très exigeant avec mes joueurs. Mais ils doivent aussi savoir que je vais les adorer…pour autant qu’ils me rendent ce que je vais leur donner. Je vais aussi m’appuyer sur le travail réalisé par Drazen Brncic au niveau de la possession du ballon, car je sais que c’est quelqu’un qui travaille bien. On va également se pencher sur l’aspect défensif de notre jeu. Je veux voir une équipe qui court et qui transpire ensemble. C’est simple : dans mon esprit, tout le monde PEUT attaquer, mais tout le monde DOIT défendre.

T’es-tu fixé des objectifs ?

On va être de suite dans le bain avec la réception d’Eupen, mais je pense que nous devons prendre match par match et ôter cette fameuse pression du top 8. On va tout jouer à fond, c’est certain, et nous ferons un bilan en fin de saison. J’ai vu plusieurs rencontres de l’équipe et il n’est pas normal d’afficher des visages diamétralement opposés, comme à l’Antwerp et face au Lierse. Trois petites victoires à domicile, c’est aussi tout à fait anormal. Je suis un homme de projets et si nous vivons bien ensemble d’ici à la fin de la saison, nous continuerons notre route côte à côte, c’est une certitude. C’est mon souhait et celui de la direction.

 L’offre de Seraing te permet aussi de te rapprocher de ta famille…

Clairement, cela a joué un rôle. Il y a quatre ans maintenant que je bourlingue et je suis heureux de me poser. Cela dit, j’ai aimé ce que j’ai connu à l’étranger et il n’est pas exclu que je reparte un jour non plus. Mais, pour le moment, je me réjouis de revoir ma famille. C’est bien simple, quand je suis parti, mon fils mesurait 1,75 m et là, il fait 1,88 m (rires). Je n’ai pas vu grandir mes deux enfants. J’ai été contacté par le RFC Liège il y a un bon mois, mais je venais à peine d’arriver à Charlton…

Tu ne seras pas resté longtemps en Angleterre !

Non, mais je tiens à souligner la grande correction de Charlton, qui s’est montré très compréhensif. J’avais un peu de mal à cerner le projet de Roland Duchatelet là-bas et la proposition de Seraing est arrivée à point nommé. José Riga a très bien compris ma situation, pour l’avoir vécue auparavant. Il a été fidèle à lui-même : un gentleman. Ce fut une courte mais belle expérience. Ici, je démarre une nouvelle carrière, en tant que T1 dans un club professionnel. C’est une suite “logique” pour moi dans mon parcours.

Démarrer ici le jour où l’on dit au revoir à Dominique, c’est particulier pour toi…

Tout à fait…Je pense que c’est le plus beau cadeau que je pouvais lui faire. Pour moi, c’est davantage qu’un symbole. Je lui dois tout et je sais qu’il aurait aimé que je revienne à Seraing plus tôt…

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